Conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé et l’environnement

On désigne par pollution atmosphérique l’introduction de substances polluantes et d’impuretés dans l’atmosphère, qui altèrent sa composition chimique et qui sont préjudiciables pour l’homme et son environnement. Généralement, les parties de l’atmosphère concernées par la pollution sont la troposphère et la stratosphère (dont les distances avec le sol sont respectivement de 15 km, et de 15 km à 50 km), cette pollution se trouve d’autant plus favorisée par les conditions climatiques et météorologiques, à savoir les chaleurs, les orages, les cyclones, etc.

L’altération de l’atmosphère peut être due aussi bien à des sources naturelles comme les éruptions volcaniques, les poussières cosmiques, la respiration des êtres vivants et le pollen, entre autres. Elle peut être aussi d’origine anthropique, qui se révèle la plus polluante. En fait, avec la croissance démographique, on sollicite de plus en plus d’énergie pour des activités domestiques ou industrielles. C’est la raison pour laquelle la pollution atmosphérique est plus présente dans les milieux urbains et à forte industrialisation. Rappelant que l’extraction et la combustion des énergies fossiles, notamment le pétrole et le charbon, sont les plus nocives. Mais il y a aussi les feux de forêt, qui sont une source considérable pour l’émission des gaz à effet de serre, à savoir le dioxyde de carbone, le gaz toxique du monoxyde de carbone et le dioxyde d’azote.

On jette dans l’atmosphère des substances très polluantes sous forme de gaz, de fumées et de poussières et à fortes quantités, à tel point que la biosphère a du mal à assimiler et à assainir. Cette pollution se manifeste par la destruction de l’ozone, ce qui laisse la terre vulnérable face au rayonnement ultraviolet, préjudiciable aux êtres vivants. Dans la zone de l’antarctique, les UV associés à la déperdition de la couche d’ozone condamnent la vie de certaines espèces comme le phytoplancton, qui représente la principale source de nourriture des krills, qui nourrissent à leur tour les phoques, les baleines, les manchots et autres espèces animales, ce qui risque de causer du tort à la chaîne alimentaire.

Le mal est constaté aussi à travers l’échauffement planétaire, résultant des émissions de gaz à effet de serre à l’instar du dioxyde de carbone et du protoxyde d’azote, entre autres, qui s’accumulent surtout au niveau de la troposphère et créent donc des troubles climatiques, de plus en plus constatés ces dernières années (de longues périodes de gèle, inondations, forte humidité associée à une hausse des températures, etc.). D’ailleurs, ce changement climatique associant une forte humidité à de fortes chaleurs est susceptible de favoriser la propagation du moustique qui prolifère le paludisme, une maladie reconnue comme étant tropicale, et qui risque d’atteindre l’Europe et l’Amérique du Nord dans les années à venir.

D’autres phénomènes peu communs se sont manifestés lors des dernières décennies, mettant en péril la vie humaine. De ce fait, en 1999, un nuage de pollution de 10 millions de km2 et 3 km d’épaisseur a couvert une bonne partie de l’océan Indien. Il contenait des aérosols, des suies et des substances chimiques, et a causé le décès prématuré d’une centaine de milliers de personnes. D’autre part, on assiste de plus en plus à des pluies acides qui sévissent en particulier dans les pays industrialisés. Ce phénomène résulte de l’assimilation de gaz et d’aérosols lors de la conception des gouttes d’eau dans les nuages. Celles-ci captent les gaz, ce qui altère leur pH naturel.

Des pluies acides qui suscitent l’acidification des sols et la contamination des cours d’eau affectent aussi bien les récoltes que les forages, qui contamineront également les animaux, surtout les herbivores. Par ailleurs, la forte concentration des oxydes d’azote (NOx), de dioxyde de soufre (SO2) et d’ozone (O3) affecte la croissance des plantations. Ceci se manifeste surtout par une baisse de la production agricole, notamment en ce qui concerne les céréales, ce qui ne peut que favoriser la propagation de la famine, même dans les pays à moindre risque.

Si certains dangers sont perceptibles, d’autres le sont moins, mais ne manquent pas pour autant de mettre en danger la vie sur terre. En effet, au niveau de la troposphère, divers polluants interagissent entre eux sous l’effet du rayonnement solaire, ce qui génère une pollution photochimique composée de photooxydants, qui favorisent l’irritation des yeux, les bronchites chroniques, et la constitution de smogs acides.

Ce qui est sûr, c’est que la pollution amène à la dégradation certaine et continue de l’environnement et cause plusieurs changements climatiques très perceptibles, sans omettre ses effets néfastes sur la santé de l’homme. De nos jours, plusieurs maladies respiratoires, cardiovasculaires et dermatologiques sont de plus en plus répandues et la cause n’est autre que la pollution. Les enfants, les personnes âgées et les personnes ayant des pathologies plus au moins chroniques comme l’asthme sont les plus exposés au danger des polluants, qui aggravent les cas d’asthme et favorisent la toux, les rhinites, les inflammations des bronches, les cancers pulmonaires, les irritations des muqueuses oculaires, les infarctus du myocarde et les angines de poitrine. En outre, la recrudescence de la couche d’ozone favorise la présence des rayons ultraviolets, qui sont la cause principale des cancers de peau.

Qui dit maladie, dit également plus d’absentéisme au travail, d’importantes dépenses en médicaments et en assurances, baisse de productivité, etc. Bref, on pourrait remarquer un manque économique doublé d’importants coûts sanitaires supportés par les citoyens. Ceci fut d’ailleurs confirmé par une étude française portant sur les effets de la pollution atmosphérique sur la mortalité et la morbidité, qui a démontré que ce type de pollution et son aggravation incessante au fil des ans est accompagné par une augmentation du taux de mortalité de 8% et de 6% des hospitalisations, alors que les visites médicales ont suivi la tendance avec 16%, et les arrêts de travail ont connu une hausse de 9%.

Ce qu’il faut retenir, c’est que l’homme récolte le fruit de ses actions inconsidérées et inconséquentes vis-à-vis de son environnement. Un environnement saint et préservé garantit une bonne santé et de meilleures conditions de vie pour l’homme.